La poissonnerie de la Roseraie a refait surface

Fermée depuis presque quatre ans, la poissonnerie du centre commercial du Chapeau de Gendarme, à la Roseraie, vient de rouvrir avec le jeune capitaine Fabrice Hodé à la barre.

Elle avait disparu depuis plus de trois ans. Coulée, échouée, le long des côtes du centre commercial du Chapeau de Gendarme. Une coque vide d’une cinquantaine de mètres touchée par les aléas du commerce mais aussi de la vie avec le décès soudain d’un repreneur.
Après plus de quarante ans d’existence, la poissonnerie de la Roseraie avait donc fermé ses portes contre vents et marées. Au grand dam de ses clients et de Jean-Marie Goujon qui avait créé Le Homard Bleu en 1973. Sacré aptonyme que ce poissonnier nommé Goujon né à Seiches. À l’époque, il y avait vingt-deux poissonneries à Angers. Ces derniers mois, il n’en subsistait donc que deux : le Vivier, place de la Visitation, et la poissonnerie des Justices, ouverte trois jours par semaine par Marie-Line Martin dans la rue Saumuroise.

« Poissonnier et pas marchand de poissons »

Depuis quelques jours, Angers a retrouvé sa troisième poissonnerie. Même si, au premier coup d’œil, la boutique a surtout des allures d’épicerie fine et branchée avec sa couleur bleu nuit, son style épuré et son logo branché. Peut-être parce que le poissonnier s’était d’abord destiné à l’architecture d’intérieur… Sauf que je ne trouvais pas de boulot et que j’ai rejoint la famille sur les marchés, dit Fabrice Hodé. À 28 ans, le jeune homme est le nouveau poissonnier de la Roseraie.

Poissonnier et pas marchand de poissons, précise-t-il dans un grand sourire. Ce qui signifie qu’à la Poissonnerie I’Hodé, on écaille, on vide et on filète à la demande de la clientèle. Le service est très important, confie encore le commerçant qui a été formé sur le tas à l’école des marchés avec son beau-père Michel Cottererau et sa maman Renée.

Le poissonnier Michel Cottereau, qui passe la main en douceur sur une dizaine de marchés, et qui a été formé par un certain… Jean-Marie Goujon. Je travaille principalement avec des petits bateaux côtiers et de la pêche bretonne. Je crois que les Français, qui mangent moins de viande et qui boudent un peu les produits d’élevage, redécouvrent les poissonneries, se félicite Fabrice Hodé dont le poisson préféré est le rouget barbet de Bretagne.